NoteOfHope - Pardon, je te demande pardon...

Pardon, je te demande pardon...

Pardon, je te demande pardon, je m'excuse...

J'était très idéaliste pendant ma grossesse. Je voulais avoir une super relation avec mon fils, pas fusionnelle, mais complice. Dans mes pensées, pas besoin de crier, on aurait toujours été d'accord.

Mais d'accord de quoi ? Hum, naïvement, je pensais qu'il serait d'accord avec tout ce que je lui dirais : d'accord de terminer son assiette, d'accord de faire des nuits de 12h, d'accord de ranger ses jouets dans la boite après les avoirs utilisés et surtout, d'en ouvrir un à la fois...

Et bien quoi ? Je sens ton ricanement, mais bon, quand on n’a pas d'enfant, on ne sait pas ce qui nous attend.

Alors au début, je me fâchais “NON c'était non”. Et puis finalement, ça me faisait plus de mal que de bien, non pas parce que je disais non, mais parce que je ne le faisais pas de la bonne manière. Aussi, parce qu'à chaque fois que je me fâchais, j'avais peur de m'éloigner de mon enfant et de mon idéal de complicité.

Et puis je pleurais, parce que j'avais crié…

Ce n’est pas le pire, parfois je criais sans aucune raison valable. Je criais juste parce que j'étais énervée, pas seulement à cause de lui, mais pour quelque chose d'extérieur et puis c'est ce petit bonhomme rempli de tendresse qui prenait tout sur sa pomme !

Un jour je me suis sentie prisonnière d'avoir crié sur mon bébé sans raison valable, comme un étaux qui ne cessait de se refermer jusqu'au moment où j'avais même peur de respirer!

C’est alors que je me suis rappelée d'un soir, je devais avoir une dizaine d'années et ma maman avait crié sur moi sans que je sois la vraie raison de son énervement. Après le coucher, elle s'est glissée dans ma chambre, m'a prise dans ses bras, m'a embrassée et m'a dit qu'elle était désolée, qu'elle s'excusait. Elle pleurait à chaudes larmes. Je m'en souviens comme si c'était hier!

Quel pouvoir , quelle libération!

J'ai couru vers mon tendre petit bonhomme et je me suis excusée. Autant pour me décharger moi de cette culpabilité mais aussi et surtout pour réparer ce que j'avais cassé dans son coeur de petit garçon dont je suis la principale protectrice (avec son papa bien évidemment).

Chacun de nous veut ou ne veut pas reproduire certaines choses que nos parents ont faites avec nous. Mais aujourd'hui, j'aimerais dire merci à mes parents de m'avoir appris à demander pardon à mon enfant!

Le pardon est une chose que je désire naturelle au sein de notre foyer, que ce soit nous, parents qui avons fait une erreur ou que ce soit Caleb. En nous excusant de nos erreurs nous montrons l'exemple. D'ailleurs, n'est-ce pas le rôle principal d'un parent ? montrer l'exemple à son enfant, montrer que l’on est humain, que l’on fait des erreurs mais qu'il est possible de les réparer ?

Alors merci maman, merci papa, parce que vous avez toujours été honnêtes avec nous. Vous n'avez pas passé sous silence vos erreurs. Merci de m'avoir appris à demander pardon à mon enfant.