NoteOfHope - Sauve qui peut !

Sauve qui peut !

C’est vraiment avec honte que je raconte cette histoire, mais je pense qu'elle encouragera d'autres...

Quand notre fils était encore petit, j’ai appelé mon mari en urgence vers 16h. Oui en urgence ! Pas parce que notre fils avait fait une chute ou parce qu’il était en danger, rien de tout cela. C’est parce que j’étais en détresse et que je risquais de faire du mal à mon bébé !

C’est vraiment dur de confier une chose aussi difficile mais c’est la réalité parfois compliquée d’une course d’endurance qui ne finit "jamais".

Ce jour là, comme souvent, il ne voulait pas dormir ou seulement dans mes bras. Il avait hurlé toute la journée, ne voulait que mes bras. En soi, c’est dur à comprendre et peut-être pensez-vous "et bien, il voulait sa mère ce bébé, rien de plus normal." En fait, oui et non. C’est extrêmement difficile d’assumer des pleurs constants, mais aussi cette responsabilité de se dire "je suis sa mère, personne ne peut faire cela à ma place". C’est épuisant !

Notre fils à toujours beaucoup pleuré (collique , reflux et j’en passe). Alors ce jour là, j’ai senti ma limite chavirer. J’ai appelé mon tendre mari à qui j’ai dit : "soit je le secoue jusqu’au moment où il se tait, soit tu rentres MAINTENANT, soit je le laisse dans son lit en lieu sûr et je me barre."

Mon chéri a entendu ma détresse et il est rentré. J’ai eu cette chance de pouvoir me reposer sur ce merveilleux papa !

Tout le monde n’a pas cette personne qui peut, en cas de "pétage de plombs" prendre le relais. Alors, pour éviter d’en arriver encore à cette limite, j’ai créé ma "save room". Quand je n’en peux plus, je le dis à mon fils, je sécurise la pièce, je mets une minuterie d’une dizaine de minutes et je vais dans ma buanderie où se trouve un petit coussin pour m’y asseoir avec un chocolat ou des bonbons et un jus. Je prends dix minutes pour me calmer (souvent je lis un passage des fabuleuses au foyer pour me faire sourire et me rassurer que je ne suis pas seule dans cette galère).

Quand la sonnerie retentit, c’est en tournant la page que je sors de ma buanderie, une douceur dans le ventre et un sourire pour à nouveau continuer cette course d’endurance qu’est la maternité.

Et c’est comme ça dans chaque domaine de la vie.

Je t'encourage à créer Ta SAVE ROOM, ce lieu hors de l’agitation avec un truc qui te réconforte (voila pourquoi j’ai choisi le chocolat et un livre) et un truc pour te permettre de ne pas agresser le premier venu de ta frustration.

En sortant, dis-toi que la page est tournée, que tu recommences une page vierge ou alors que les derniers moment qui t’ont fait arriver à tes limites sont effacés.

En résumé : peu important ce qui te fait "devenir chèvre", prends un minuteur, un truc qui te fait du bien et délimite-toi une zone tampon. Crée ta SAVE ROOM, pour te sauver d’abord toi.

 

Quelques mots sur l'auteure : Lydie a 23 ans. Assistante sociale de formation, elle est mariée à un talentueux architecte et expatriée au Luxembourg pour le travail de Monsieur. C'est au foyer qu'évoluent ses pensées, en compagnie de son petit garçon de deux ans, Caleb et d'un autre trésor "en construction". Lydie est issue d'une famille chrétienne avec des parents actifs au sein de l'église. C'est inspirée de leur éducation et de leur amour qu'à son tour, elle réfléchit à la parentalité et à la façon dont elle veut élever et éveiller ses enfants à ce qui les entoure. Comme elle le dit si bien : "J'écris surtout pour pouvoir décharger ma tête de mes réflections quotidiennes comme un cahier de brouillon, sans prétention, sur des choses qui m'ont travaillée et qui me travaillent encore."