C’est mon passage préféré dans la bible. Tout bascule pour elle, pour moi, en un instant. Un seul mot a été prononcé : son prénom, mais je ne peux pas m’empêcher de mettre le mien à la place. En cet instant, elle est passée du désespoir le plus profond, de l’incompréhension la plus totale, de la colère la plus terrible à….

Elle, c’est Marie de Magdala, elle faisait partie du groupe de femmes disciples de Jésus. Il faut dire que déjà, sa première rencontre avec le Christ avait bouleversé sa vie. Il l’avait délivrée de sept démons. Les années qui avaient suivi avaient été formidables, hors du temps. Elle avait appris à connaître Jésus. Son amour pour lui était absolu, mais ce n’était pas un sentiment amoureux comme certains ont essayé de le faire croire. Jésus était le Messie tant attendu ! Et soudain, tout s’écroule ! Non seulement, Jésus est arrêté mais il est crucifié ! Marie, contrairement à d’autres, est près de la croix. Mais intérieurement, elle est effondrée ! Il est mort, il est mort, IL EST MORT ! Il ne lui reste plus qu’une chose à faire : attendre, désespérée, que le sabbat passe, puis, avec ses amies, aller acheter les aromates pour embaumer son corps, dernier hommage à celui en qui elle avait cru !

En arrivant elle aperçoit que la pierre a été roulée ! Sans hésiter, elle va chercher les hommes. Quelle honte, pense-t-elle, non seulement, il est mort, mais en plus on a enlevé son corps ! Pendant que Pierre et Jean regardent dans le tombeau, Marie reste dehors et pleure ! Dans ces pleurs, c’est toute sa tristesse, tout son désespoir, toute sa colère qu’elle exprime ! Elle se décide à regarder dans ce tombeau vide. Les deux anges qui sont là ne parviennent même pas à l’étonner. Elle a une idée fixe, on a enlevé son Seigneur et elle ne sait pas où il est ! Elle se retourne et voit un homme qu’elle prend pour le gardien du jardin. Elle est tellement en colère qu’elle le somme de lui rendre le corps ! Mais, à ce moment-là, elle l’entend prononcer son nom : « Marie ! » Dans ce mot prononcé, elle reconnaît l’amour infini de son maître ! Son cœur bondit, son âme trésaille et c’est le soleil après la plus noire des tempêtes ! L’impensable vient de se produire, c’est LUI ! Celui qui était mort, est VIVANT, il est ressuscité ! Comme elle l’aime, comme elle est heureuse ! Elle voudrait le toucher mais il la retient … pour l’envoyer, elle, la femme, annoncer pour la première fois la bonne nouvelle à ses disciples ! Elle l’a vu, il est vivant et il va rejoindre son Père, qui est désormais leur Père !

Belle histoire me direz-vous, mais que peut-elle signifier pour moi aujourd’hui ?

D’une part, cet instant exceptionnel cristallise tout ce que signifie l’Evangile. Jésus est réellement le fils de Dieu ; sa mort à la croix a un sens, elle ne signifie pas la fin, mais, par la résurrection, un nouveau commencement, un passage de la vie simplement terrestre à une vie abondante issue d’une véritable relation d’amour avec Jésus et avec le Père ! Ce n’est pas simplement à Marie que Jésus s’adresse mais à chacun d’entre nous, ce n’est pas simplement son prénom qu’il prononce mais le tien, le mien ! Et au moment où nous l’entendons, alors notre vie bascule, comme celle de Marie.

D’autre part, c’est l’illustration de notre marche avec le Christ, nous avançons avec des fonctionnements, des pensées qui gouvernent ce qui se passe en nous. Par nos efforts, nous ne pouvons pas les modifier en profondeur. Nous savons que la bible dit telle ou telle chose mais cela ne nous impacte pas profondément tant que cette parole ne nous est pas révélée. Marie avait entendu Jésus annoncer sa mort et sa résurrection mais seule la révélation du Christ ressuscité a pu la changer. Demandons dans nos prières que Dieu se révèle, et qu’ainsi sa parole puisse nous faire passer de la mort à la vie.

Référence : Jean 20:1-18

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Qui est l'auteur ?

Isabelle est enseignante et responsable dans le cadre d’une association chrétienne d’une équipe d’animation dont le but est de manifester concrètement la bonne nouvelle de l’amour de Jésus, auprès des enfants et des familles d’un quartier populaire.