Lorsque Dieu rencontre une personne, il ne se contente pas de l’améliorer, il la transforme complètement. Jacob est un bel exemple et la Bible offre un détail remarquable. Après leur conflit et un long temps de séparation, Jacob et Esaü se retrouvent (Genèse 33:12). Esaü propose alors à son frère de se mettre en route ensemble. Que va dire Jacob ? : Que mon seigneur passe devant son serviteur ; et moi, je suivrai lentement, au pas du troupeau qui me précédera et au pas des enfants.

Sommes-nous bien en train de parler de Jacob ? N’est-il pas un trompeur, un manipulateur, un ambitieux, quelqu’un qui veut toujours être devant les autres, qui n’a aucun égard pour son frère et désire à tout prix obtenir la bénédiction même si cela implique de l’écarter du chemin?  Oui, mais entre temps, il a rencontré Dieu et cette rencontre a transformé son identité, son caractère, sa façon de penser et de voir les autres. Pour le nouveau Jacob (Israël désormais) ce n’est plus si important d’être le premier, il s’est comme décentré de lui pour prendre en compte ceux qui l’entourent. Il discerne et prend en considération les besoins de son troupeau.

Si cette histoire est une belle exhortation à titre individuel, elle l’est aussi pour tous les leaders. En tant que meneurs, soyons des personnes enthousiastes et passionnées certes, mais soyons aussi capables de discerner les besoins de notre équipe et d’avancer à son rythme. Le rythme et les étapes pour atteindre une vision sont tout aussi importants que la vision elle-même. Des ministères ont parfois cessé, non par manque de vision, mais par manque de sagesse dans la gestion de l’équipe et des besoins des personnes. Une équipe qui va plus vite qu’elle ne le peut, ralentira tôt ou tard, tout simplement car elle sera essoufflée. Et elle ne sera pas fautive !

Comme le dit justement cet entrepreneur américain Lee Iacocca : La vitesse du leader est celle de son équipe.